lundi 31 octobre 2022

La scène de Montpellier - Venus Lips le rock'n roll festif et groove

photo Zik Occitanie


Le rock sera toujours le grand voyage. Direction Montpellier et les bords de la Méditerranée avec sa scène rock très active depuis les mid-70. Allez ! Rembobinons la cassette : Oth, Les Vierges, et autres Shériffs qui côtoient maintenant les furieux Lullies ou encore Pretty Johnny ou Kamizol. Au milieu de tout cela naviguent les Vénus Lips, depuis un bon moment et avec une sacrée expérience artistique dans les valises qui fait d'eux un très bon groupe de rock de la cité avec une histoire peu commune et très particulière. 

C'est sous la bannière de "rock'n roll festif" en 1987 que les frères Sanchez(Sam/auteur-compositeur-guitariste chanteur et Gil Batteur) créent leur groupe. Toute l'équipe travaille beaucoup et s'offre  la 1ère partie de Metallica au tout nouveau Zénith de Montpellier. L'ascension est fulgurante pour le combo. Avec 15 années de concerts et 700 concerts à la clé le groupe signe de superbes premières parties (Doctor Feelgood, Wayne Kramer, The Wailers, mais aussi Lynyrd Skynyrd, Mama's boys, Joan Jett ) . La liste des productions est longue aussi avec un 1er single éponyme en 1993, un album "Rock n roll Fiesta" en 1994, un EP de 5 titres "Backfire" et en 2018 un nouvel EP de 6 titres flamboyant "Loco y médio". 


Le combo est devenu sextet et propose cette année une nouvelle production faîte de six titres  brûlants, énergiques vraiment superbes croisant le boogie rock et le groove : "Six shot of a phoenix bullet" est  distribué par le label Pias et chez VLA Music. La galette confirme l'excellente forme des Vénus Lips que le temps n'altère aucunement et qui, au contraire, semble donner plus de richesse à la créativité au groupe. 




D'entrée,  le groupe place un excellent boogie rock(quel riff !) avec grande maîtrise. Tout y est : guitares en avant, mix parfait voix féminine/voix masculine rauque. La surprise s'installe après.  Les autres chansons annoncent un contenu sacrément varié. Le groupe nous offre ainsi  un plateau riche en rythmes et compositions groovies, proches d'un funk soul très enjoué, le tout saupoudré  d'une teinte d'électro très sympathique et superbement maîtrisé. Cette dernière livraison  est joliment emballée  par des soli de guitares bluesy rock dynamiques et très plaisants. Le mix funk, rock boogie fonctionne à plein régime. Venus Lips nous offre ici un rock dansant, frais, accrocheur, soul et plein de folie funk qui, sans aucun doute, vous rendra le monde plus positif. Superbe cadeau  avec le bonus de la reprise de Mr Nino Ferrer "Le téléphon" qui claque bien dans le track listing. Une très belle réussite  qu'il faudra vite vous procurer. 

 








vendredi 21 octobre 2022

octobre rock'n roll en Scandinavie avec The Curse



Puisque la fin de l'abondance a été déclarée et que le pull roulé est de retour autant avoir vraiment chaud dans un pays froid. Direction la Suède et sa longue cohorte de groupes de rock avec un big R ! Bienvenue dans l'autre pays du rock

Imaginez-vous au guidon d'une bonne vieille Norton de 44, le cuir éraflé, casque bol à lanières cuir,  et vous roulez accélérateur en bout de course ! La musique de The Curse, ressemble beaucoup à cela. Dans sa musique et ses productions, le quatuor suédois n'a pas lésiné sur les riffs et les rythmiques bien chaudes stylées pub rock furieux. Pieds enfoncés sur les "overdrive" , lampes d'ampli incandescentes pour la température le rock de The Curse va vous plaire. Vous l'avez compris le groupe délivre un rock'n roll haute énergie bien compacte. A chaque composition suffît son taux de transpiration intense mêlé à de bons uppercuts de volts et de watts



Gros  riffs acérés,  rythmiques endiablées baignant dans une efficacité sans aucune commune mesure  ce quatuor si frais nous offrent deux bons sacrés albums sur lesquels il faut vraiment s'arrêter : "Calcutta Sunrise" et "Suck it in spit it out". Très vite tout cela vous rappelera le bon temps des pubs rock qui reniflaient le whisky, la bière et la sueur. 



A l'heure où l'on dit le rock mort, le rock'n roll enterré on ne peut pas et plus louper cet excellent groupe  véritable locomotive de rock speed et survolté. Ici tout n'est question de commencer le morceau, de suer, de finir et de recommencer ce cycle . The Curse est sans doute le dernier des grands groupes suédois à écouter et à aller voir absolument en scène.  Un orgasme auditif pur ! Bonne écoute ! 


 





dimanche 2 octobre 2022

Juda's Priest les clous, le cuir et British Steel

Rien que pour la pochette "British Steel" de Juda's Priest est emblématique pour son époque. Roslav Szaibo et R. Elsdale le designers et photographe de cette iconique présentation ne se doutaient pas, aux débuts des 80's, qu'ils confectionnaient un univers pour l'un des grands albums de la Nouvelle Vague du Heavy-métal so British. Car si certains ont fait naître le style d'autres comme Juda's Priest l'ont peut-être et sans doute aussi paré de clous, de cuir et de tout l'attirail SM  qui allaient marquer au fer rouge un groupe aux multiples grands albums. 

C'est après l'excellent "Killing Machine" que Juda's Priest se lance dans la confection d'un nouvel album. Tom Allom, producteur réunit la garde prétorienne de Rob Halford(chanteur hurleur) en 1980 pour enregistrer ce "British Steel". La formation est la même que sur "Killing Machine". Contrairement à beaucoup de groupes de l'époque et du style Juda's Priest a trouvé depuis longtemps un bon équilibre dans son line-up. On retrouve donc les légendaires deux guitaristes : Glen Tipton et KK Downing pour leurs rythmiques et soli endiablés et l'implacable duo basse-batterie à savoir Ian Hill et Dave Holland

Depuis quelques albums  le heavy-métal est autre et il a vraiment un nom et c'est celui de Juda's Priest(Non y a pas eu que Black Sabbath) qui aura amené une autre imagerie, un style, une griffe bref  quelque chose que les autres n'ont pas. Tout c'est fait progressivement et très vite l'écoute de "British Steel" révèle qu'il ne sera qu'une étape dans la carrière du groupe. 



La bande à Halford propose ici des morceaux divers, variés, racés, taillés pour la scène démontrant une place prépondérante dans le style. Ici tout n'est que morceaux phares. Le groupe installe des ambiances chères à leurs fans(musique et textes)  : "Rapid fire" et "Métal gods" qui deviendront des essentiels du groupe en live tant pour le son et leurs exécution à 400 pour cent  dans le cahier des charges du style. Sans oublier leur côté rock ils posent ici un  grand hit plein de vigueur : le scénique "Living after midinight". Les séances de 1980 laissent aussi la place à une recherche en terme de compositions où le groupe excelle  avec le magnifique "Grinder" et "you don't have be old to be wise".



 Vous l'avez compris, ici tout est noté sur un bon 18/20 tant le groupe s'est surpassé dans cette année de début de décennie. Juda's(comme disent les fans)maitrise tout  ici : les  rythmiques lourdes et efficaces, une grande finesse de mélodies, des relais de solos en guitare toujours reconnaissables et inventifs, et la voix particulière, puissante et perçante d'un Rob Halford véritable roi du style. Indispensable dans une discothèque tant pour sa pochette que pour son contenu. 



Mémoires de Concerts- Cèu de Pyrène – Ceux qui font chanter te saluent Le Livre de Franck Urban Maison des Légendes

  Quel est le point commun entre Iggy Pop, Ac/dc, Bill Wyman des Stones, Iron Maiden, James Brown, Johnny Clegg ou encore Frank Zappa? Même...