mardi 27 février 2024

NO JAZZ QUARTET you're gonna leave the building soon chez Closer Records


La scène phocéenne est toujours en ébullition. Et ce n'est pas Paul Milhaud alias « Sonic Polo » qui va nous contredire. Membre du groupe NO JAZZ QUARTET, revient avec un nouvel album made in Marseille high energy « You're gonna leave the building soon » paru chez Closer Records.

Même si ses membres se connaissaient déjà depuis 2018, le NO JAZZ QUARTET est apparu en 2019 dans le paysage musical phocéen peu avant la déclaration de la pandémie, période fatale pour nombre de formations. Mais cet espace temporel fut, en revanche, propice au groupe et renforca sa détermination pour aller de l'avant.

Un peu comme une « All-Stars », le groupe comprend en son sein d'éminents membres issus de diverses formations cultes, responsables d'albums mémorables, qui ont roulé leur bosse (studios, scènes, tournées en France, hors de l'Hexagone, sur plusieurs continents)...



« You're gonna leave the buiding soon », premier album du groupe, joue la carte d'un rock sombre et étincelant, moteur de styles dans lesquels viennent s'imbriquer dans la musique de NJQ et ne former qu'un tout (influences scène de N.Y.C, Washington D.C et Noise actuelle).

Le groupe s'appuie ici sur une formule très efficace faîte de deux chanteurs hurleurs, Paul Mihaud (ex de Holy Curse de Paris et du Keith Richards Overdose de Marseille) et James McClellan et de deux guitares lead. Ce choix qui est une certaine essence du groupe colle magnifiquement aux compositions. Le rock de NJQ est bruitiste, lourd, acéré, riffé. Il raconte quelque chose. Derrière, pour épauler ses messieurs, la rythmique est implaccable, métronomique, voire hypnotique avec Manu aux fûts qui eut également sévi chez Elektrolux et Shiloh et Pierre à la basse, issu du conservatoire et ayant joué auparavant dans diverses formations Jazz avant d'en venir au rock.


Le rock de No Jazz Quartet est un rock cannibale, qui vous dévore, vient vous chercher dans vos derniers retranchements. Le voyage est tentaculaire, sinueux dès le premier instant. Le groupe sait à merveille coller des ambiances étouffantes avec des guitares mugissantes, étoffées, profondes (« The lost train ») et les justapose de sa superbe dans des parties endiablées (« Thermodynamic love »). Si les guitares sont à la fête, la batterie n'est pas en reste s'offrant des breaks annonçant la dynamique (« flower on the wall ») ou créant la base implaccable sur laquelle le groupe place textes et mélodies remplies de mélancolie furieuse (« Dark wind »).

No Jazz Quartet écrit ici un beau roman noir qui se met en place progressivement au fil des chansons qui nous traversent avec des changements et des thèmes très variés. Les deux voix font un travail de titan comme sur le doorsien « Last man on earth » et le presque cramspien « I saw the bird ».. Le voyage dure sans perdre en intensité et en se posant (« good riddance »), laissant une batterie soutenir le chant de superbe manière. Le combo offre un bel album, avec un son très travaillé, creusé, ciselé dans les moindres crêtes...



Grand bravo au Local 54 (Marseille) et à Jearc pour les phases d'enregistrement et de post-prod et à Philippe Gilard qui s'est attelé à la masterisation (Périgueux)... Dernière cerise sur le gâteau, une chanson aux textes en français ("Le cadavre et le sel") qui clôt cet opus magnifique de rock puissant qu'est ce « You're gonna leave the building soon ». Un disque rock et massif orné d'un superbe écrin au design magnifique !


dimanche 25 février 2024

The Lookers album sabotage and fun

 

Connaissez-vous le circuit underground basque ? Et bien nous vous amenons voir un de ces représentants : The Lookers.  Riches et surprenants, Ils reviennent sous les feux de la rampe avec un nouvel album « sabotage and fun » aux textes réflextifs et aux influences rock du monde avant et savamment actualisé et inséré à leur musique. Les Lookers ont le vent en poupe ils arrivent bientôt chez vous.




Contes et légendes du Pays Basque …

Tout commence pour The Lookers  en 2012. Nico, Charlie et Mikel se centrent sur leurs héros des 60's et la période punk plus tardive de 77 avec des groupes comme The Creations(dont ils reprendront le hit « Making time ») mais aussi les Buzzcocks ou encore les grands et fabuleux Understones.

Grâce au label Bloody Mary Records, ils deviennent très vite un des groupes favoris du circuit underground basque et tout s'enchaîne Eps Singles(« Sally », « Fucking Panda » et « Never had control ».) et albums(The Lookers 2016, Real Things en 2018).. Les Lookers tournent et deviennent la meilleure des premières parties pour des légendes du rock (Eddie and the Hot Rods, New Christs, Fleshtones, Dictators jusqu'aux grands Flamin Groovies en passant par les éminents Liminanas).



Sabotage and fun...

En 2022, le nouvel album est là. Le power-trio brille toujours autant avec un maximum de curiosité et dans le même éclat. La radicale indépendance dont ils jouissent leur permet de placer des morceaux, au format court, diaboliquement efficaces sans se répéter(« What a twist », « Roaming around » et « Citizens left alive ».

Le travail que le groupe a réalisé est très actuel et s'appuie entre passé et futur pour créer le présent du groupe. Le trio basque offre des mid-tempos à la Television « Probably Nothing », des hommages comme le folk-rock à Daniel Johnston « Feed the shadow » ou la balade acoustique, sans rappeler « English Rose » de The Jam, « Center of the universe ». Le groupe ici encore se retrouve en constante évolution. Rock du passé oui mais aussi du futur avec des revendications rappelant Wilco, Spoon ou aux explosions électriques du groupe de Chicago Twin Peaks. .


Nous aimons et vous aimerez Sabotage and Fun pour tout çà et pour la curiosité qu'à ce groupe lorsqu'il créé, véritable essence de leur art. Tels des archéologues du rock' roll et bons  dénicheurs de musique contemporaine, les Lookers avec une passion constante arrivent ici à tenir un auditeur en haleine. Le groupe donne des textes bourrés de réflexion sur le sens de la vie, véritable antidote pour lutter contre la morosité ambiante et nous aide à retrouver une certaine résilience. Essentiel. 

photos : Louis Triol

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