mercredi 29 juin 2022

New York Dolls Lipstick Killers le rose bonbon glam proto-punk

Lipstick, lipstick .... Lipstick Killers n'est pas réellement le nom de ce premier album des Dolls mais celui-ci porte son nom éponyme. Mais il fait tant de bien de  déclamer  😁 Lipstick Killers dans les oreilles. Cet opus est en fait la première démo en k7(qui elle portait bien ce nom)  parue chez ROIR avec les démos de 1972 et remasterisee en 2006 pour le cd. 

Le petit collector de la semaine nous l'avons déniché dans un bac à cds dans le domaine du proto-punk.(c'est pas compliqué un bout de rock'n roll dans une tranche de punk, un assaisonnement de glam mais pas encore vraiment punk) L'album est un plus qu'essentiel pour les amateurs de rock'n roll 70's : The New York Dolls "Lipstick Killers" sort en 1973. Toute une génération aura été marquée par cet énorme disque auquel il faut faire une vraie place.  Oui le glam-rock a été Bowie, Roxy Music, les hurleurs de Slade, Marc Bolan et il aura été aussi dans les New York Dolls. Les Dolls quoi ! 

Le premier album de 1973 ici dans sa version cd dédiée au marché japonais produit par le grand Todd Rundgen offre 10 plages vouées au rock'n roll véloce et au glam-rock ou du moins à ce qu'il va devenir dans la décennie qui va suivre. On retrouve les guitares de Johnny Thunders et de Sylvain Sylvain  parfaitement compactes,  le chant dynamique d'un David "M. Jagger"  Johansen sacrément soutenu par la batterie de Jerry Nolan et la basse d'Arthur Kane. Voilà pour l'histoire du premier volume des New York Dolls. 

L'objet est fin et beau juste un peu plus grand qu'une pochette crystal de cds. C'est à se demander si les labels n'avaient pas un stock à écouler avec l'adage "Tout se transforme" avec la réplique du vynil à l'identique : photo du band sur sofa et derrière le rose Dolls avec inscriptions en blanc concernant l'album.  On oublie pas la pochette intérieure avec logo de la fameuse Doll qui tourne le dos ou le fessier tout dépend de votre esprit ! Le cd est la réplique du vynil avec en rond central le logo "Lipstick" des Dolls(on le mangerait). Bien qu'inutile puisqu'on ne le verra pas tourner dès que posé en mode lecture. Malgré cela globalement un bien bel objet (collector) !







mardi 28 juin 2022

Dave Stewart and the Spriritual Cowboys

J'avais gardé ce souvenir proustien de Dave Stewart jusqu'à ce que je retrouve la galette dans un bac pour très peu. Cela tombait bien les vacances arrivaient. C'est dans cette ambiance que j'ai retrouvé le rock ou plutôt la musique de la moitié des Eurythmics sur ce premier album. Ca sent une modernité avec les imperfections de l'époque, le mélange d'une new-wave commerciale dans la continuité du duo, d'une pop à grands gimmicks de guitares mais aussi une grande maîtrise du guitariste qui avait su calibrer sa musique pour les radios qui n'étaient plus libres depuis un moment.


Dave Stewart n'est pas seul sur ce projet. S'il s'en tient aux textes, aux vocaux et à sa guitare il possède une sacrée équipe qui a parfaitement confectionné l'ossature de tout l'album avec de sacrés claviers, des bonnes basses, des bonnes batteries sagement programmées. Si le début de l'album laisse dubitatif la chose prend tout  son sens avec le magistral " Diamond Avenue". Dave Stewart and The Spiritual Cowboys sont certainement critiquables par ce côté sirop au taux de sucre trop élevé mais il détient quand on sait s'y attarder de véritables petites merveilles de rock très sombre (le post-punk n'existait pas encore !) comme ce "On fire". La voix de Dave Stewart est comme sa guitare elle s'insinue partout avec une grande élasticité. Tantôt souple, ample, enveloppante ou tout simplement rock "Party Town" ou encore "Fashion Bomb". Le reste est représentatif d'une certaine musique pop commerciale d'une époque révolue. Cette décennie avait 6 ans. 








dimanche 26 juin 2022

Amyl and the Sniffers astrawally riot band

A l'heure où la cour suprême des Etats-Unis a décidé de ratiboiser le droit des femmes à décider de leur vie (hein quand même) on se détourne de cette destination et on retourne vers l'autre pays du rock ou plutôt du riot-punk : L'Australie où le groupe d'Amyl Taylor a le vent en poupe. Amyl and the Sniffers sont issus de Melbourne et pratiquent un sacré punk rock riot bien furieux et qui rencontre énormément de succès actuellement. Punk oui, riot-girl certainement quand en plus le nom est issu de l'expression qui désigne le Poppers(soyez curieux et curieuses !). En tout cas le groupe d'Amyl doit figurer dans votre discothèque au rayon des nouveaux talents punk ! 

L'affaire a débuté dès 2016 avec un premier EP "Giddy up" bien prometteur et un autre l'année suivante "Big attraction". Mais cela ne suffisait pas pour enfoncer les labels. Alors l'album éponyme est arrivé. Et quel album ! Couverture punk à souhait, contenu furieux, guitares moulinettes, batterie et basse bulldozer et la voix d'Amyl gémissante, hurlante, et exprimant tout ce que le punk peut brailler furieusement  et déclarer. Bref vous l'avez compris on est dans du grand cru. 




Au diable la pandémie ! Un deuxième album est arrivé "Confort to me" en 2021. Toujours plus fort. Actuellement le groupe est en tournée et fait les beaux jours des magazines rock et se laisse découvrir car il était temps qu'un tel phénomène nous explose à la tête pour nous montrer que rien n'est fini mais que peut être tout commence. Cela s'appelle la musique et particulièrement le rock'n roll. Punk's not dead ! 






samedi 25 juin 2022

Les ombres du pourpre profond - Deep Purple Shades of Deep Purple Deluxe Edition


Les maisons de disques renouvellent perpétuellement les catalogues et les fonds de tiroirs des groupes et proposent de nouvelles versions des vieux albums en les additionnant de bonus, remix(pas le mieux parfois), d'inédits(c'est rare). Le règne du Deluxe règne en maître sur les coffrets cds et vynil. On peut se pencher sur le cas de Deep Purple. Peut-on toujours et encore réduire ce groupe à "highway star" ou autres "Smoke dans les waters" ou un "Blacknight". Deep Purple c'est du hard-rock baroque, roccoco parfois, classique et l'aventure n'a pas réellement commencé en 1970 mais des années avant. L'essence se trouve bien plus en amont dans sa période première en mark I avec un album "Shades of Deep Purple" qui livre dans son édition Deluxe quelques pépites   que vous pouvez rajouter à celles qui circulent sur le tube. 

Il faut vraiment se repencher sur cet album où le chant était porté par Rod Evans et la basse par Nick Semper. 3 reprises dont une des Beatles, une presque d'Hendrix, le fameux Hey Joe où Blackmore mettait en place son jeu légendaire. Reste 5 plages studios qui se situent entre rock psychédélique, pompeux, progressif de la première école et surtout le "Mandrake Root" à ne pas oublier. 




Tout est nettoyé, remixé et bien lissé. Les petits bonus sont assez intéressants et reflètent bien l'ambiance du dinosaure de cette époque en live ou en inédits studio comme ce "Chasing Shadows" véritable outtake non pris sur l'album studio, "Love help me" en version instrumentale ou encore la version alternative de "Help". L'édition s'offre un beau live bien décapant de "Hush" et une session BBC où le groupe avait joué "Hey Joe". Toute une époque pas si lointaine que cela quand on écoute le néo rock psychédélique qui semble bien s'inspirer encore de toutes ces compositions et de ces vieux albums du temps d'avant. Pas indispensable mais si vous êtes curieux vous l'aurez un jour ou l'autre ! 






vendredi 24 juin 2022

Kino Frontera - Home Works double album le rock de la planète Marseille de 2022

Vous ne connaissez pas Kino Frontera ? Ni The Lemon Cars ? Et bien c'est un oubli qu'il faudra très vite combler. Kino est un sacré artiste de Marseille la belle avec de multiples collaborations : Jim Younger's Spirit, Doc Vinegar et tant d'autres. Alors après son "Démos signées à la pointe de l'EP", son "Covers" où il se fendait de redonner d'autres couleurs aux new-yorkais Ramones, aux filles de Banarama, aux Kinks, aux Pretenders et autres Brian Jones Town Massacre il nous propose un double album magnifique "Home Works" avec la complicité des Disques Tchock label marseillais bien connu. Sans aucun doute un album que vous aurez plaisir à écouter tout au long de ce bel été chaud qui se profile. 

La pochette de la dernière livraison de Mr Frontera est superbe(ah les nuances de bleu...). Est-elle de la même teneur que les 23 plages qui défilent, petites portes dérobées ouvrant sur des couloirs, eux-mêmes donnant vu sur d'autres corridors bref un voyage aux guitares tantôt mugissantes, tantôt acérées, tantôt douces, tantôt grooves qu'un David Byrne ne reniera pas mais le tout est rock. Kino Frontera dès "Autumn" annonce le début du voyage. Et pour un voyage il est palpitant. La voix du monsieur est toujours aussi ample, enveloppe le tout, sensuelle, bleue au possible. Le mix son est très bien réalisé. "Home Works" nous perd tant sa teneur est vivifiante (Rumour). Kino Frontera ici franchit un nouveau chapître qu'il faut absolument aller écouter et acheter(les artistes ont tant besoin de nous). Un véritable diamant bleu nuit étincellant. Un grand bravo ! Bousculé, chamboulé, sans aucun doute le meilleur album du mois. 


(cliquez sur le lien)







lundi 20 juin 2022

Jour de marché, embouteillages au bac punk - Retour sur le Black Market Clash de 1980


Du Clash vous devez connaître et avoir !? Beaucoup de choses : Le premier album en pressage anglais ou américain(Tout dépend si vous voulez (I) fought the law quoi !), le deuxième si peu cité "Give me enough rope", le mastodonte "London Calling" et ses "Vanilla tapes", le tryptique "Sandinista", sans oublier "Combat rock" et le tout en démos "This is England". Bref il faut beaucoup d'albums pour rassembler le style Clash tant le rock qu'ils ont produit est immense en variétés de styles(rock, rock'n roll, reggae, dub, punk, mainstream)

Et bien pour réunir le son dru du Clash, sans passer par les tubes, son essence, ses riffs, sa hargne, ses mélodies, l'excitation permanente de Joe Strummer oubliez tous ces albums un court instant et penchez-vous sur un 25 cm, ce tout petit format où est compacté le Clash. Un vrai condensé du groupe : Black Market Clash. 


Et là je dis attention ! Regardez bien la photo adjointe à l'article chers amis et amies neophytes(si si y en a plein (rires)). Il ne faut pas confondre ce Black Market Clash avec le fourre-tout  Super Black Market qui est quand même moins bien.



 C'est en tout cas un bel objet de collection avec une belle pochette représentant une scène des fameuses émeutes raciales en Angleterre. 9 plages où le style Clash se dessine avec la voix rythmée, rageuse, mélodieuse de Strummer, la guitare de Mick Jones(l'âme de la guitare du Clash) et la basse prépondérante de Paul Simonon

Des titres rock nerveux ("Capital Radio one", "Cheat"), des chansons réalisées entre 1977 et 1980  à l'allure mélodique incroyable("The prisoner), du remix (time is tight), le dub avec les grands ("city of the dead", Bank robber et robber dub, "armagideon time") sans oublier le fameux "pressure drop"

Vous l'avez compris on touche ici un condensé presque parfait(trop court faut bien piquer un peu !). Bien-sûr que l'on vous conseille l'achat, en vynil d'occasion et puis la production est assurée par le groupe lui-même, Bill Price, Mickey Foote, et un certain Mickey Dread. Cerise sur un gâteau punk indémodable. 



 

samedi 18 juin 2022

The courettes back in mono

Amis de la Fuzz (effet guitare qui fait une saturation zozotante) bonjour ! Voici venir l'ère des Courettes duo brésilo-danois composé de Flavia Couri à la guitare furieuse et mélodique et de Martin Couri à la batterie sacrément frappée. En live les Courettes développent un rock à tendance ultra-garage à l'ancienne et sacrément sauvageon. Nous les avions vus au Pingouin Alternatif et ils nous avaient laissé un souvenir impérissable. 

Les Courettes aiment leur chez-eux. Et ils l'aiment tellement qu'ils y ont enregistré leur dernier album "Back in Mono". Le disque est un condensé un peu plus souple parfois, un peu plus dru et structuré que ce que le groupe peut proposer live. 

Le disque n'est peut être pas indispensable de chez indispensable mais les Courettes vous amèneront à aller voir le style, ses tenants, ses piliers, son histoire ou encore qui était Phil Spector, qui jouaient dans les Ronettes et autres Shangri-las ou l'excellent et so rumble Link Wray. L'effet de réverbération ne sert pas juste derrière un fuzz chez les Courettes mais à amener l'auditeur à passer derrière le rideau et laisser sa curiosité le guider. Ce qu'il manque tant en musique... Les Courettes vous l'offrent sur un plateau.  





vendredi 17 juin 2022

Trop chaud vive October des U2

 U2 mais non Philippe mais non pas ici ! rires... Il faut tout se permettre en musique et surtout d'écouter et même revenir en arrière pour se rappeler. Non je suis pas un fan des U2 mais voilà aller revisiter leurs premiers albums je pense est une bonne chose et surtout ce deuxième album "October" paru après "Boy". La sauce commençait à monter mais pas encore au stade de leur "War"("New year day" hein ) . Beaucoup crient sur ce groupe "The Edge" ou "Bono" mais ils ne seraient rien sans Adam Clayton et son talent  à la basse et Larry Mullen Jr aux fûts. Faut-il avoir cette vieille galette dans votre discographie ?  

Le disque s'ouvre par le pulsatif "Gloria"  et  déjà pointe les harmonies complexes que le groupe va poser tout au long de beaucoup de chansons dans sa carrière soutenu par cette paire basse/batterie métronomique. "October" est un peu un best of de la marque de fabrique du groupe . "I fell down" est l'exemple type de la chose avec une utilisation du clavier que le combo irlandais sait sacrément bien manier en montées et descentes vertigineuses. Et puis il y a des choses qui semblent n'avoir aucunes influences aucunes bases anciennes ancrées dans le passé comme "rejoice" ou encore "Fire" et se posent à des morceaux plus progressifs et approchent un certain lyrisme ("October"). Le travail de composition est colossal ici. U2 livre 4 derniers morceaux qui sont sans doute les prémices de ce qu'ils proposeront sur la période "Joshua Tree" avec des chansons dépouillées, pop parfois, post quelque chose avant l'heure. Mais c'est sans doute "Is that all" qui est le dénominateur commun entre cet album et le live qui viendra après incluant les morceaux de "War" . U2 signe ici un album très particulier, stylé et bourré d'anticipation dans lequel il faut savoir se perdre pour l'apprécier à sa juste valeur. 



lundi 13 juin 2022

The Gabians power pop en bleu et blanc

Dans la langue occitane "Gabians" est le nom que l'on donne aux mouettes. Les Gabians à moitié français et anglais pour leurs membres sont un quatuor de la cité phocéenne(Marseille quoi !) et ils jouent ensemble depuis 2018. La crise du covid passée les voilà de retour dans les salles pour délivrer leur set de power-pop en bonne et due forme. Nous nous sommes concentrés sur leur album ep qui vaut le coup d'être écouté. Un bel exemple de power pop toute simple mais diablement efficace qui n'est pas sans rappeler des grands groupes des 70's du style.

"you and I" ouvre cet ep et de suite on est très vite dans le bain. Les Gabians ont une cohésion incroyable. Autant dans leurs guitares, leurs petites rythmiques funky pop que dans les voix tout coule. La voix de Sandrine Lopez nouvelle recrue au chant à partir de cet album est un atout considérable. Nos pensées vont à des souvenirs du grand Fleetwood mac. Et le reste est dans la même trempe. Chaque plage de cet ep a sa petite ambiance. Et c'est donc un autre univers sur "Manhattan Lights". La guitare funky se fait plus présente. Les refrains sont très accrocheurs. Ca renifle le tube à plein nez. 

Les Gabians sont de sacrés compositeurs. Et ce n'est pas "Something like this" qui va nous faire dire le contraire. Tout y est beau. La power-pop poussée à son paroxysme. C'est une vraie power-ballad comme il en manque cruellement sur les ondes. "Stolen" clôt l'ep le plus fantastique que nous ayons écouté depuis un bon moment en terme de power-pop. Les Gabians doivent finir dans votre discothèque c'est quasiment une obligation... un devoir. 





Festival "very good trip" samedi et dimanche en bonus - un jardin anglais et irlandais


On allait pas se priver d'un second soir sur le festival "Very Good Trip". C'est à dire qu'une équipe hyper accueillante et sympathique avec une programmation au top sont des arguments assez convaincants. En tout cas l'organisation avec à sa tête Mathieu Turon peut être heureuse pour l'affluence qui est en augmentation pour ce deuxième soir. Le menu proposé hormis les super chipolatas et autres ventrêches(au diable votre régime !) nous offrait une sacrée affiche. 

Ce sont les parisiens de  Polycool qui se sont collés pour ce début de soirée et qui ont  présenté un sacré show, rock de bout en bout. La musique de Polycool est grandiose, un rock proche des premiers Floyds(oui tous ces titres des cinq premiers albums que personne ne diffuse sur son fil d'actualité lui préférant les singles de The Wall) mais aussi des relents du grand Carlos Santana. A cela, Ajoutez de la pop smooth, acidulée aux sonorités 80's vous avez un sacré cocktail parfait. Le gig s'est magnifique terminé sur un morceau qui parlait de Miles Davies. Un grand groupe sous nos yeux et nos oreilles, rock, communicatif et cool ! 



Ce sont les Bops de Bordeaux qui montent sur scène juste après les parisiens.  Un rock en anglais dynamique, et une super pulsation qui a illuminé cette soirée.  Le groupe a dévoilé une sacrée variété de créations rock, riches en harmonies et sacrément bien en place. Tantôt dansant, tantôt plus hargneux les Bops ont réussi un sacré concert qui a ravi tout le public et nous avec tant leur rock nous rappelle beaucoup de choses avec de grands morceaux comme ceux qui nous parlent de Ravachol ou le magnifique "The Flag". On espère les revoir vite. 



Toute basse devant, chemises orange les Frank and Walters ont balancé un show sans concession en enchaînant un par un leurs grands morceaux. Du rock, de la pop de temps à autre mais épique mon gaillard ! Epique à nous faire dresser les poils des avant-bras. Car toute la beauté de Frank and Walters est là : l'émotion... si absente chez tant d'autres groupes. La musique fonctionne à merveille : du rock anglais comme on l'aime avec la petite touche du pays : L'Irlande et un jeu scénique totalement parfait que tout le public a su apprécier comme une grosse bouffée d'oxygène en ces temps troubles. Frank and Walters sont un très grand groupe nous le savions mais samedi soir leur concert a  été exceptionnel. 



Alors il a fallu finir cette programmation. Après une longue attente Penelope Isles a commencé son concert entre longue intro au violon, de multiples sons aux guitares et puis après cette lente introduction cela a été la musique, la musique avec un grand M de Penelope Isles. De la pop psyché sacrément bien joué et très fédératrice que beaucoup de festivaliers ont adoré avec de grandes envolées de guitares, de superbes mélodies bien appuyées aux claviers, des voix à tomber et une basse batterie avec une sacrée mise en place. Un concert totalement inoubliable qui vient clôturer une soirée incroyable. 



Nous n'avons pas pu voir toute la journée de dimanche(élections, réveil difficile rires) mais l'équipe du festival n'avait pas été avare en programmation pour offrir une journée à participation libre pour les artistes avec un plateau à nouveau d'incroyables  artistes qui ont joué avec brio et talent. Un festival réussi, bien mené de bout en bout autant par la programmation que l'équipe organisatrice et ce, à tous les postes. Un grand bravo à tous et toutes. Vivement l'année prochaine ! 


dimanche 12 juin 2022

Festival "Very Good Trip " 1ère édition vendredi soir



Pour voir du live nous étions près de chez nous en Béarn à Bellocq dans le 64 Mathieu Turon et toute sa sympathique équipe organisait ce week-end le festival "Very Good Trip" dans sa première éditon qui a été une réussite. Un cadre historique unique, une belle aire et une programmation à taille humaine loin des grosses machines. Deux soirs avec 4 groupes et pas des moindres issus de la mouvance "rock indépendant" et une après-midi avec la scène indépendante locale. Ils en avaient rêvaient et ils l'ont fait malgré la fermeture prochaine  du Pingouin Alternatif et un public au rendez-vous. 

Mandrake Handshake est un super groupe qui débute cette soirée du vendredi dont nous avons vu la moitié du set. Du rock psychédélique,école Steve Hillage ou Gong pour situer, sacrément bien joué et un vrai sens de l'art de la scène très appréciable. Tout est en place. Même la sono(un grand bravo) qui balance un Abba qui fait remuer tout le monde, ambiance très sympa, conviviale.  

C'est au tour des Youth Sector. Les anglais tout de chemise moutarde envoient leur rock rapide, très rapide, très breaké. Les petits frères de Franz Ferdinand ou Devo se dit-on. En tout cas leur set est aussi percutant qu'efficace et plait bien ici un gros bon point à leur bassiste haut en couleurs et Stetson sur la tête. 


Il faudra attendre un peu. Un grand bravo à l'équipe son du festival. Tahiti 80 se lance. L'aire du château est beaucoup moins parsemée. La fosse s'est remplie. La pop et le rock(il faut le dire) du groupe balance, fait danser tout le monde. Tahiti 80 délivre un grand show comme nous en voyons peu dans nos contrées entre gros grooves basse batterie, guitares funky. La West Coast n'est pas loin. Pendant plus d'une heure c'est un festival de bonheur, des rappels à n'en plus finir. Le public est conquis. 


La soirée se finit avec Bilk et son punk rock dynamique. Le trio anglais jette toutes ces armes dans un show cru et rock. Riffs rapides, basse qui ronfle, batterie marteau-pilon tous les ingrédients sont réunis pour passer la fin de soirée punk. Ces jeunes-là rappellent la vague américaine des années 90's en s'imposant sur scène avec aplomb et brio. Bilk sont de jeunes loups qui jouent parfaitement leur style sans concession. Mille bravos. 





jeudi 9 juin 2022

Pokey La Farge la country qui voyage

Oui oui La Country est une vieille musique mais elle est tout sauf ringarde car elle sait insérée dans tous les styles du rock. La Country c'est le voyage déjà ! Et l'artiste qu'est Pokey Lafarge adore çà le voyage. Très souvent sur les routes il enchaîne énormément de tournées de concerts et pas mal d'enregistrements, 9 depuis 2006. En 2021 il a sorti un bien bel album coloré "In the blossom of their shade". Même si ce n'est un essentiel de essentiel c'est un album qui vaut le coup de s'y arrêter tant Pokey amène de modernité et de créativité au sein de ce grand style de musique. 

C'est une pochette pleine de couleurs et d'une belle ambiance chaude que nous offre Pokey La Farge sur ce dernier opus enregistré entre Chicago, Los Angeles, New-York . On vous dit il adore voyager. Alors comme un traveller Pokey La Farge distille son style tout au long de 10 plages où chacune a sa couleur particulière. Le mélange jazz, Western Country, rythmes des îles, font mouche ici en portant la voix de Pokey en pointe mais pas trop. Un bien bel album qui montre que la musique sera toujours ainsi : renouvelée, remixée, retravaillée pour la rendre nouvelle. Entre crooner des îles, traveller au long cours Pokey avec ses musiciens livre ici la musique parfaite pour les futures nuits d'été qui arrivent. A découvrir vite ! 



mardi 7 juin 2022

The Dead Weather horehound - les 11 travaux de Jack White

 En 2009 Jack white avait laissé (un peu) tombé la guitare et s'était positionné batteur et chanteur du Dead Weather épaulé par la nébuleuse Alisson Mosshart(guitare et chant). Sorti sur le label Third Man Records le groupe avait proposé  "Horehound". 11 plages dédiées au blues le plus poisseux, le plus tordu, au rock le plus acide sans doute de cette période. A lui seul cet album était à nouveau une démonstration du génie communié du Jack White en mode solo project. 

Vieilles baraques au planches pourrissantes surplombant le bayou où la chaleur atteint une température poisseuse c'est sans doute là que nous mène Jack White et si vous rajoutez les vapeurs d'un whisky bien frelaté alors vous avez bon. Car tout cet album repose sur cet univers poisseux, glauque. Le ton est donné dès "I cut like a buffalo" et ses éructations sexuelles tribales. Quand le Jack est à la batterie c'est un peu comme à la guitare il y règne tel un roi lézard visqueux s'initiant dans tous les moindres interstices de vos neurones déjà bien rongées. 

Du blues il en est beaucoup question ici vous avez bien compris. Jack White sait le tordre, le disséquer, en sortir sa substance minimaliste et le réinjecter dans une création crue comme sur "so far from your weapon" ou encore dans la sombreur poisseuse Doorsienne  de "Rocking horse". Un album à conserver précieusement au fin fond de votre discothèque et à ressortir  les nuits de canicule tant il peut être la bande son parfaite pour des soirées...  Metaphysique poisseuse quand tu nous tiens... 





dimanche 5 juin 2022

Black Spiders - Black Spiders super héros du riff

Les Black Spiders ne sont pas de Mars mais ceux-là viennent de Sheffield(fief des Def Leppard) en Angleterre. Pas grand monde parle et palabre sur ce groupe pourtant la bande à Peter Spiber Spiby a le petit truc peut-être que les autres n'ont pas.

Et ce n'est pas un petit truc mais des petits trucs. Tout d'abord ils possèdent pléthore de titres, d'albums bien classés, 4 eps, 3 bons albums et des tas de singles. Le plus est la musique, le rock, leur  hard-rock que produit ces anglais s'axe d'une part sur beaucoup de riffs et de structures tous droits tirés des ACDC, Led Zeppelin ou encore du grand Sabbath. C'est notamment ce qui leur donne ce côté très stoner, 70's. La rapidité et une certaine fluidité sont au rendez-vous et on entend par ci par là des influences Stoogiennes, de Turbonegro et des Motorhead période Eddie Clarke. Malgré ses référence les Black Spiders ont un style propre à eux-mêmes.  Voilà pour le cadre. 

Après le très stoner "This savage land" le gang de Sheffield était de retour en 2021 avec un album éponyme et une certaine délicate attention d'un pentagramme rouge vif sur la pochette. Sans le bonus l'album offre 13 plages bien dosées du rock, hard-rock que produit le groupe. Et le résultat est plus que correct. 

Si la recette de la période précédente est toujours là et fonctionne à merveille, les Black Spiders intègrent de nouvelles choses permettant au groupe de se dégager d'une certaine étiquette figée et proposent un hard-rock renouvelé qui à plein régime fonctionne super bien pour nos oreilles(refrains accrocheurs, riffs modernisés). Parce que là où d'autres groupes se perdent dans une pauvreté créative les Black Spiders maîtrisent d'un bout à l'autre cette science du passé au  neuf et du neuf au passé. Comme quoi avoir un peu de culture musicale aide à la création. Cela donne un sacré bon album qui aura toute sa place dans votre discothèque. Mais peut-être les possédez-vous tous déjà !? Un groupe à suivre ! 







vendredi 3 juin 2022

Dans la pile des 45 tours - Ten years after Love Like a man



Ten Years After mériterait bien plus de palmes qu'en ont eu les gros dinosaures de la décennie des seventies. On cite toujours Stones et les autres mais eux sont un peu les oubliés de cette expérimentale décennie. Pourtant s'il y a bien un groupe hyper représentatif de cette époque c'est bien la bande au tant regretté Alvin Lee, le guitariste le plus rapide à l'ouest du Pécos, trop peut-être pour l'époque au final. 

Ten Years After était un buldozer du blues rock avec des tubes qui cassaient la baraque : "choo choo mama", "I'm going home" et tant d'autres. Le groupe totalise une dizaine d'albums sur la décennie des 70's. Se rappeler des "Stonehenge", "shhhhh", "Watt", "a space in a time", "Rock n roll music to the world" ... etc sans compter leur énorme double live et leur prestation au festival de Woodstock. Ten Years After n'a presque pas arrêté de jouer. On se rappelle de leur fameuse prestation sur la salle des Bourdaines à Seignosse dans la décennie 2000 et fiers d'avoir serré la main à ces vétérans de Woodstock. 


L'objet que nous avons là est beau. Format 45 tours tout droit sorti des années Deram. Une face studio du titre phare "Love like a man" de 1970. Sa face B doit être jouable obligatoirement en 33 tours pour écouter la version enregistrée au grand Filmore-East de New-York. Une belle pochette aux caractères sacrément western mettant en scène le guitar-hero qu'était Alvin Lee. Bref une très belle pièce vynil que vous pourrez ressortir dans votre chambre en maison de retraite (rires) qui vous rappeleront quelque chose d'inexplicable à la jeune génération : le 45 tours. Something better change chantaient les Stranglers dix ans après. 




Big Mountain County live Pingouin Alternatif 20/05/2022



Big Mountain County nous vient de la péninsule italienne et de la magnifique Sicile. La formation évolue en quatuor, depuis 2015,  dans un style totalement rock et ont à leur actif une belle discographie faîte de très bons albums, des splits et des singles. Ces romains et ces Siciliens ont le sang sacrément chaud autant sur scène que sur album proposant un style aux influences des 60's et 70's. dans le domaine du rock, rock'n roll psychédélique, mais aussi la pop comme nous l'aimons autant à l'ancienne que mis à l'actualité. Une impeccable bande son.

Votre discothèque ne contient pas leurs albums ? Et bien c'est une omission qu'il faudra réparer vite tant leurs créations sont excellentes. Il vous faudra vous procurer ce voyage rock qui est gravé sur "Somewhere Else" en 2020 ou leur album de 2015 "Breaking sound". Tout est ici rock joué, mixé, réalisé de manière magistrale en ayant strictement rien à envier aux grosses machines actuelles ni celles d'antan. Vous n'aurez absolument pas de mal à caser en tout cas ceux-ci entre les productions de l'iguane ou encore les méfait Hawkwindiens. 


Il existe à peu près deux lieux capables d'accueillir de tels groupes et de leur trouver un public dans notre région c'est l'Atabal de Biarritz et Le Pingouin Alternatif à Arthez de Béarn. Et c'est au Pingouin Alternatif  que Big Mountain County nous a servi sur un plateau son live des plus chauds et des plus rock. Les italiens ont desservi un gig à la hauteur des productions studios qu'ils peuvent réaliser : Batterie marteau-pilon, basse rock et efficace, guitares et claviers aux sons psyché et puissants. Il ne reste plus qu'au chanteur, très vite en mode Iggy(torse nu, poses iguaniennes) à faire le reste. Le groupe ne nous a ainsi pas laissé respirer et s'est positionner comme dernier gladiateurs de jeux du cirque. Bref vous avez compris du rock, de la sueur, et une puissance hors du commun. La foule en redemande alors les morceaux seront rallongés, épiques, tonitruants, joués jusqu'à l'épuisement, un jusqu'au boutisme rare. 


Nous en avons vu au Pingouin Alternatif des groupes, des lives bref une bonne cinquantaine de formations dans toutes les déclinaisons du rock. Mais là il faut l'avouer Big Mountain County avait placé la barre très haute pour ces derniers concerts que nous vivons puisque l'établissement va malheureusement fermer dans quelques temps. Intouchables, inégalables. Vraiment les italiens sont un groupe à écouter chez soi et à aller voir en live tant leur style et leur savoir-faire est incroyable. Grands absents de ce concert : les musiciens du coin, du cru qui ont loupé une fois de plus un grand groupe, un grand concert et qui se plaindront qu'il n'y a rien de nouveau à l'Ouest. Le Pingouin Alternatif s'est transformé anglais, américain, australien, allemand certains soirs il a même été un petit coin d'Italie un vendredi soir. Ciao Tutti, Forza Ragazzi ! 

Big Montain County le site 





Mémoires de Concerts- Cèu de Pyrène – Ceux qui font chanter te saluent Le Livre de Franck Urban Maison des Légendes

  Quel est le point commun entre Iggy Pop, Ac/dc, Bill Wyman des Stones, Iron Maiden, James Brown, Johnny Clegg ou encore Frank Zappa? Même...