lundi 25 juillet 2022

Un petit changement de régime ? La power-pop punk énergique de Royal Republic

Direction la Suède ça chauffe moins météorologiquement parlant, bon ! Géopolitiquement causant c'est peut être autre chose mais en tout cas le beau pays au drapeau bleu et jaune accueille de sacrés montures du rock, du hard-rock  et de la pop. Meuh oui ! Patrie de ??? Abba ! Hein quand même, des Nomads, pour le hard-rock avec ou sans laque de Europe aussi , de Ghost plus récemment ! Et de tout plein tous bien dans un esprit rock'n roll furieux comme Hellacopters, Backyard babies bref le pays se porte très bien au niveau musique. Dans le genre dancers and furious vous avez un Royal Republic qui balance bien. 





Energie, punk-pop, humour et auto-dérision sont chez la moustache chantante de Royal Republic l'adage qui scelle le groupe, sa musique et son engagement. Le rock'n roll ici est émergeant, moderne, dynamique à souhait et secoue dans tous les sens. Le groupe s'est fait connaître par une première partie très réussie en tournée d'Offspring. 15 singles au compteur, 4 albums vivaces, superbement mixés, avec juste ce qu'il faut d'overdubs et de gros son constituent une discographie dans laquelle vous saurez prendre l'album de vos soirées les plus déjantées. La musique de Royal Republic est addictive, cinglante et rock avec tout ce que ce terme englobe. Royal Republic propose une grandeur power-pop  ébouriffante dédiée à tous et à toutes. Plongez  dans un "Weekend man" ou un dansant "Club Majesty" vous ne serez pas déçus. 









jeudi 21 juillet 2022

Indispensable Mr Rumble n'est ce pas Monsieur Link Wray ?


"Je cherchais quelque chose que Chet Atkins n'avait encore jamais joué, qu'aucun de ces rois du jazz n'avaient jamais joué... J'étais en quête de mon propre son".

C'est en ces termes que se décrit le guitariste le plus influent de la musique rock et de toutes ses chapelles, et, je dis bien TOUTES ses chapelles. Derrière ce bout d'histoire un nom, un seul ! Link Wray ! Ah vous ne connaissez pas l'un des plus immenses guitaristes au monde ? Alors il faut faire la mise à jour 4.0 

Classé 50ème dans le top des 100 guitaristes mais qui est ce gars ? Link est né à Dunn en Caroline du Nord et meurt en 2005 à Copenhague. Le monsieur a quelques particularités. C'est un amérindien(que les Yankees n'ont pas pu bousiller). Sa maman est handicapée et il naît avec un accouchement aux forceps qui laissera des cicatrices sur le visage toute sa vie.  Jeune, il contracte la rubéole ce qui lui laisse des séquelles auditives et influencera son son en jouant plus fort pour l'entendre. A 8 ans il emprunte une guitare offerte à son frère, une Maybelle  mais il s'en fiche. Plus tard alors qu'il n'arrivait à l'accorder un ami vient lui règler la guitare et commence à jouer du bottleneck dessus. Sa passion pour la six cordes commence ici et deviendra une véritable obsession.



En 1943, il déménage sur Portsmouth en Virginie. Il travaille dans les chantiers et intègre ses premiers groupes de country. 1955 il part pour la Corée il revient en 1956 avec un poumon touché. En 1955 il forme son premier groupe avec ses trois frères "Lucky Wray and the Palominos Ranch Hands ". La même année forts d'une renommée dans le pays ils partent enregistrer à Washington pour enregistrer des chansons mais insatisfait de ses vocaux il passe à une nouvelle phase. Il travaille un son beaucoup plus lourd sur son instrument. 

1958 : 

Sorti de l'hôpital après son opération du poumon, il joue sur scène mais ne peut chanter. Son frère positionne alors un de ses micros chant sur son ampli et obtient un son extrêmement saturé. "Rumble" vient de naître. Un million d'exemplaires de ce titre totalement instrumental sont vendus. Le titre est parfois interdit dans des radios car accusé de provoquer une violence juvénile. 



Une période riche s'ensuit dans les grands labels comme Epic ou Swan. Puis lassé du business il se retire et enregistre sur un magnétophone 3 pistes. Il formera après un grand groupe avec des membres de Quicksilver Messenger Service. En France il jouera sur 4 titres de l'album "Chatterton" d'Alain Bashung

Link Wray laisse une influence dans tous les mouvements du rock(rockabilly, blues rock, hard-rock, punk rock, grunge et plus). Jimmy Page le cite comme un homme qui avait une vraie rebelle attitude dans son jeu. Link Wray a totalement domestiqué l'effet Larsen, le maîtrisant au plus haut point. Il a introduit les positions, accords Power-chords dans le rock tout simplement. Il est le plus grand guitariste influent du rock tout simplement. Il laisse après ces techniques et apports énormément de 45 tours, plus de 20 disques véritables méthodes de guitare sur vynil, et un film à voir sur sa vie absolument "Rumble". Une discothèque digne de ce nom doit posséder un exemplaire de son "Rumble". 




La première fois que j'ai entendu de Link Wray c'était vers les années 2000. J'avais eu un enregistrement live. Jusque là je n'en savais que très peu sur lui. Link Wray est réapparu dans ma vie en rencontrant un ami spécialiste dans les techniques d'enregistrement vintage(notamment sur bandes) dans les Landes. Nous avons écouté beaucoup Wray sur disque vinyl. Je commençais à comprendre que ce guitariste était un peu le père de tous les guitaristes de rock jusqu'à maintenant. 

Puis il y a eu Jimmy Page(que je n'ai pas rencontré hein)  dont je suis très fan et cette video où il en parle avec véhémence de Wray dans le film  "It might get loud". Et puis encore il y a eu le film "Rumble"

Pour être proche de Link Wray de son approche du son, il ne faut pas vouloir jouer comme les autres c'est une volonté viscérale à jouer comme on le veut, comme on le sent, comme cela nous fait frémir, vibrer. Je remercie celle que j'aime qui m'a offert cet exemplaire de Wray(thanks my love) . Dès l'écoute on se rend compte de l'importance du guitariste et son influence sur tous les styles de rock. Il joue ici avec ses frères. Un vrai disque de rock rassemblant des chansons incroyables, attractives, inventives et dynamiques "ace of spades, jack the ripper, I'm branded" sans oublier son fameux "rumble" qui m'est si cher. Un disque miroir pour tout guitariste. 

Philippe Sargeni

John Spencer and the Hit Makers

vendredi 15 juillet 2022

Illegal Greatest Hits la compile de 77 à 81


"Illegal Greatest hits" est une très bonne compile de groupes rock'n roll, rock qui ont marqué le milieu du rock anglais  de 1977 à 1981. 12 plages 12 groupes. On ne va pas passer par 4 chemins. Cette compilation regroupe  beaucoup de groupes qui étaient dans un premier temps chez BTM(British Talent Manegement) notamment Squeeze  mais aussi et ce, avec le mouvement du punk-rock en Grande-Bretagne chez  Illegal Records(les vigoureux Chelsea) et enfin chez  IRS. Même si tout cela est un peu complexe il faut mettre derrière ses trois labels un nom qui dira quelque chose aux admirateurs de Police notamment : Miles Copeland, frère de Stewart Copeland qui a vraiment eu l'oeil, l'oreille pour dénicher les talents et faire un deal avec la célèbre firme A et M Records. Copeland récupérera ainsi pour IRS pas mal de groupes : R.E.M, The Cramps, The Bangles et encore Five Young Cannibals. Toute une époque ! 


Car la compile se partage des groupes qui ont fait toute une époque pour une certaine classe de musiciens de rock. Une belle part du disque renvoie ainsi à des groupes qui émergeront plus amplement plus tard comme les Fleshtones, Squeeze, Wall of Voodoo, Police, Cramps, et d'autres de très grands outsiders comme Oingo Boingo, Skafish, Patrick D. Martin, Payolas, Alternative TV Fashion. Illegal Greatest Hits se laisse écouter, passer comme une belle madeleine de Proust au final et comme toute madeleine il faut toujours en garder une ou deux au cas où. Bonne écoute ! 





Baby Shakes A cause des garçons ?

On l'a annoncé maintes fois mais à chaque fois il ressurgit, renaissant de ses cendres comme un phénix en revenant plus fort c'est ?: Le Rock'n Roll. Vitesse de tempo, power chords, gimmicks guitare, textes simples mais pas simplistes, une basse qui ronfle... A cela vous ajouté une bonne dose de punk-rock et vous obtenez une belle recette qui fonctionne très bien. C'est le cas des new-yorkaises de Baby Shakes qui reprennent tous les poncifs de la chose de manière simple, efficace, agréable...du rock'n roll quoi ! Comme aurait dit Dee Dee Ramone en ricanant avec Lemmy Killmister. 

Les Baby Shakes posent  les   archétypes classiques du punk-rock  avec ce zeste de glam, paillettes et assez chic. Ces musiciennes totalement aguerries à la chose officient depuis 2005 à New-York. Elles se révèlent de véritables killers autant en studio qu'en live. Ce sont pas moins de 4 albums, 5 singles et un ep en 2007 qui constituent leur base matérielle de compositions. La productivité est importante proposant des albums où leurs influences forment l'architecture des morceaux : Ramones, Chuck Berry, la Motown des 60's ou autres Slade. 



Mathieu Turon a eu à nouveau, l'ingénieuse idée de faire s'arrêter ses dames dans son Pingouin Alternatif dimanche 10 juillet. C'est donc dans un bar assez rempli que le groupe a proposé un set totalement rock'n roll avec gimmick d'intro à chaque morceau le fameux "one, two, three, four". Et non pas le temps d'applaudir entre les morceaux.  Les Baby Shakes, avec leurs supers tenues de scène ont joué plus d'une heure de concert qui nous a ravi de riffs, de rythmiques guitares, basse batterie, et d'une parfaite osmose musicale, la rock n roll high school attitude ! Le groupe maîtrise parfaitement la transposition de ses morceaux studios en live et vient donc s'ajouter sur une longue liste de groupes émergeants proposé par Mathieu et montrer au public que si certains grands disparaissent dans un passé encyclopédique d'autres plus jeunes reprennent une flamme qui ne cessera de brûler. Les Baby Shakes en ont été un parfait exemple. On en redemandait encore et encore lorsque tombe le glas du dernier coup de cymbale du batteur et le dernier power-chords. Vive les femmes !  







mercredi 13 juillet 2022

Back to phono - The Brian Jonestown Massacre en juillet

Brian Jonestown Massacre caracole avec  globalement un album par an(11 au compteur). Le groupe d'Anton Newcomb a le vent en poupe et la forme. On retrouve chez ce groupe californien de San-Fransisco les influences du Velvet underground, the Jesus and Mary Chain et comme un cheveu dans la soupe les Rolling Stones. New wave, Shoegazing, rock psychédélique et tant d'autres styles sont les enveloppes de la musique du groupe qui des fois se révèle expérimentale mais aussi s'imprégnant du rock 60's. 

On ne les attendait pas vraiment en juillet 2022 d'ailleurs ils arrivent presque toujours quand on ne les attend pas tant ils sont discrets avec ce jusqu'au boutisme à garder l'indépendance sur leurs productions. Bref Newcomb s'est donc pointé avec ce "Fire doesn't gross on trees"  relativement dans la lignée de ce que fait le groupe à son habitude. Ce qui frappe cependant sont les finitions apportées aux compositions et au son 

Le groupe qui est ici est toujours aussi présent dans sa musique et la maîtrise d'un bout à l'autre. L'appétit venant en mangeant BJM a bien placé ses titres en mid-tempo, de bons riffs, du croisement entre folk et guitares plus rock  et des drums rappelant presque Suicide. Ici tout est question d'ambiances entre folk, rock sombre et mélodies grandiloquentes (influences new-wave)  et très réussies. Jesus and Mary Chain ne sont pas très loin, ni le Velvet. L'étincelant disque de l'été est peut-être ici comme un diamant noir rock au firmament aurait dit le Lou. 






mardi 12 juillet 2022

AC/DC maxi kangourous - cache cache en face b

AC/DC ? Ici ? Nous on ne rêve pas. Nous avons ouvert les placards et trouvé quelques pépites. Passées au carbone 14 verdict : 1981 ! Ah mais oui 1981 c'est la tournée "For those about to rock" qui a suivi l'énorme succès de Back in Black. Les australiens sortent cet immense album. On pourra longtemps débattre sur la tessiture de voix de ce cher Brian mais voilà il est là et fait le boulot. C'est un autre groupe avec une musique moins proche, moins collée au blues telle qu'on a la connue sous l'ère Bon Scott et plus une machine de guerre hard-rock tout simplement. Ca n'empêche que l'album reste un bloc compact d'un style  brut et sacrément puissant. C'est le dernier de l'ère production John Mutt Lange qui avait produit "Highway to hell" et "Back in Black". 

Ce maxi au son plus fort que le simple 45 tours(principe du Maxi 45 tours) offre une belle pochette live, 4 lettres de feu. "Let's get it up" a été le titre phare, le tube avec la chanson éponyme de l'album. Je me rappelle de l'émission "Platine 45" avec Jacky où le clip était monnaie courante. Bref voilà pour la face A sans de grosses surprises et hyper agréable à re-écouter. 



C'est la face B qui est fortement intéressante. Il faut se remettre dans le contexte de l'époque où le groupe n'avait sorti aucun live officiel avec la nouvelle formation. Rappelez vous cette époque où le tube n'existait pas ! Le fan n'avait rien à se mettre sous les dents. Alors quand une telle face B se présente avec un "Tnt" tonitruant, puissant et un rugissant "Back in black" on saute sur l'occasion ! Pas indispensable, ni obligatoire mais un beau collector qui devrait être une belle pièce à placer avec les albums de l'époque ou les 45 tours du groupe que vous avez collectionné depuis un moment ! 







lundi 11 juillet 2022

La danse du Roi Lizard par King Gizzard and the Lizard Wizard



Pratiquer le rock psychédélique, le rock'n roll, le garage-rock, le heavy-métal, le jazz, le folk, jusqu'à la surf music c'est pas mal pour un groupe. Est-ce énorme ? Pas trop pour Stu Mackenzie et son groupe King Gizzard and the lizard Wizard qui affichent au compteur des chiffres astronomiques en terme de discographie : 20 albums au compteur depuis 2010 et pas des moindres dans la mouvance actuelle. Chez King Gizzard tout est en fait pousser à son paroxysme jusqu'aux prestations live totalement époustouflantes. Car s'il y a un groupe à voir en live c'est bien le roi lizard. Ceci dit il faut repartir en amont pour s'imprégner de la musique du groupe. Nous allons ici nous intéresser à la genèse.... 

Il faut remonter pour cela à 2010 à l'époque où le groupe n'est qu'une bande de joyeux lurons qui pratiquent la jam à outrance. De live en live le groupe se met à poser sa musique sous forme de EP's dont certains ne sont absolument plus trouvables et ce, même en digital. Erreur fatale ou construction très élaborée d'un mythe ? 

Toujours est-il que le groupe remet la table avec un deuxième Ep "Willoughby Beach EP" chez Schock Records. L'album déjà évoque la musique que va pratiquer le groupe : un garage rock brut, claquant, transportant son lot d'images hallucinantes et hypnotiques. Mais déjà les riffs, les mélodies font le travail de mémoire dans les têtes de leurs fans qui grossissent de plus en plus grâce à des prestations lives de plus en plus folles. 

L'Ep se révèle une présentation parfaite d'un rock garage aux multiples chapelles avec en enveloppe un effet reverb hautement injecté. L'anti-chambre d'un vrai album est bel et bien prête. En 2012 le groupe rejoindra ses pénates pour réaliser le premier opus d'une très longue discographie. En attendant que l'on revienne un jour ou l'autre sur le premier réel album du groupe  ce deuxième  Ep est vraiment à découvrir, ou à redécouvrir tant les morceaux révèlent une certaine excellence créatrice et sont preuve que, depuis son émergence, le rock garage matiné de psychédélisme et d'une douce folie artistique a de beaux jours et de belles années devant lui. 










jeudi 7 juillet 2022

Soleil Noir en Californie avec les filles de L.A Witch et leur album "play with fire"



La Californie n'est pas seulement le berceau d'un rock power-flower . Même si  Ramones, Beach Boys ont vaillamment et, à tempo soutenu scandé son soleil, cet état brûlant des Etats-Unis a vu naître en son sein un groupe de rock sacrément lourd dans le domaine du garage depuis une bonne décennie. . Direction Los Angeles, année 2011. Bienvenue dans le royaume de L.A Witch

Une dizaine de singles et deux albums dans les poches il est lointain le temps où elles s'appelaient encore L.a Natives. Le nom a changé mais la musique reste la même. Chez ses filles les influences sont assez atypiques ce qui rend leur musique totalement particulière dans le genre. Nombres de leurs compositions reflètent les harmonies, les rythmes et l'esprit du Gun Club jusqu'au grand Black Sabbath(les gimmicks guitare sur "fire starter"). Entre ces deux pôles vous retrouverez les ambiances de Brand X, le groupe punk X ou encore Brian Jonestown Massacre. Le tout est embryonné d'une surf réverb servant de liant à cette mixture visqueuse garage qui marche très bien. 



Auréolées d'un très bon album éponyme en 2017, Sade Sanchez(Guitares et vocaux) et ses copines nous ont offert un très bon album "Play With Fire" qui définit autre chose de l'univers des L.A Witch. L'album oscille entre divers styles très variés mais s'étire sur leur fameux style garage lourd, incisif, sombre à souhait et bien gluand. On retrouve les années psyché-folk qu'elles pratiquaient à leurs débuts mais aussi les brûlots heavy qu'elles savent si bien composer. On pensait les sorcières basées à Salem. A vrai dire elles sont un peu partout. Elles nous ensorcellent. Apparemment elles ont fait une halte à Los Angeles, sont reparties en tournée. On appelle cela le rock'n roll. Achetez-le ! Ecoutez-le ! Le feu c'est bon ! 












mardi 5 juillet 2022

Ex fan des sixties ? Retour avec Lord Sutch and his heavy friends



Le rock et toutes ses chapelles ont drainé avec le genre sa mise en scène, sa théâtralisation. Certains s'y sont essayés avec plus ou moins de succès d'autres avec brio et d'autres s'en sont servis comme un moyen d'expression. Retour dans les 60's dans un Swinging London où naissait le British Boom Blues et où être rock'n roll n'était pas un vain mot. Voici l'histoire du plus déjanté so british man Londonien  Mr Lord Sutch de son vrai nom David Edward Sutch qui avait de fameux "heavy friends" ! 

Lord Sutch propose avec une base musicale rock'n roll propose la mise en scène de sa musique dans l'horror show bien avant Alice Cooper. et tant d'autres. Il s'inspire du grand Screamin Jay Hawkins. C'est avec les Savages qu'il réalise ses premiers pas où un certain Ritchie Blackmore officie au côté d'un Noël Redding ou encore d'un Nick Simper(futur Deep Purple). Il enregistre le fameux simple "Jack The Ripper" qui est une réussite. Certaines éminences grises de l'histoire du rock le considèrent comme l'ancêtre du psychobilly. 




Parallèlement à cette vie déjantée il mène une carrière politique. Il créé son premier  parti de la jeunesse et se présente aux élections au milieu des 60' s comme à ses concerts en parfait trublion. Et il réitèrera l'expérience tout au long de sa vie  notamment avec l'Official Monster Raving Loony Party sous Margaret Thatcher. Il obtient des voix, finance sa carrière avec ses concerts. Clown à la ville il cache une maniaco-dépression et se pend en 1999. 


Il laisse bien-sûr une quantité d'albums, de compilations, de live et son fameux "with his heavy Friends" sorti en 1970(il a été réédité) où figurent des noms illustres comme Jimmy Page, Jeff Beck, John Bonham, Nicky Hopkins et Noël Redding. Malgré que le disque fut élu comme le pire disque anglais plus tard en 1998 il n'en reste pas moins que celui-ci a été beaucoup écouté par moultes guitaristes pour y découvrir les rythmiques  et la musique d'un pré-Zeppelin et un certain univers musical londonien de l'époque. Lord Sutch réussit ici un vrai tour de passe-passe en offrant des bonnes chansons de rock'n roll et malgré des artistes très différents une certaine cohésion musicale. Sans être un essentiel, ni indispensable l'album reste une incroyable curiosité à redécouvrir.  





lundi 4 juillet 2022

Killing Volts - Symptomatic Dilemma la Suisse, son chocolat et son rock up to the limit !



Il faut toujours regarder les anciens numéros des magazines ils cachent souvent de bonnes formations avec de très bons albums C'est le cas des genevois de Killing Volts qui officient depuis 2016 et  proposent un premier album nommé "Symptomatic Dilemma" bourré de puissance, de mélodies, de riffs bref du rock ! Et bien-sûr vous l'avez deviné on vous conseille d'aller l'écouter et l'acheter tant le résultat est très bon. 

Le quatuor s'influence de beaucoup de choses : du punk pas mal, du grunge dans ce qu'il a de puissant et aussi du métal. Le quatuor réussit en tout cas un savant mélange des trois styles et le compacte dans un travail de mixage très réussi(bravo à l'équipe son). La voix de Tania s'insère très bien dans les rythmiques rappelant les riches heures du mélange grunge/métal qui a très bien fonctionné il y a quelques décennies. Mais la nostalgie on le sait est une mauvaise camarade et ici le groupe offre le bonus son qui fait la différence avec ses rythmiques fuzzées savamment dosées contre balançant des solos que tout groupe de métal jalouserait. 



D'entrée "Love sailed" ou "Mr Trouble" annoncent à quelle sauce va être dévoré l'auditeur. Le groupe alterne intelligemment les intros. Elles sont soit arpégées, soit vocales et sombres, enchanteresses ou encore avec des gimmicks de batterie dynamiques plaçant les morceaux dans des styles variés et dynamiques "Rattlesnakes". Un groupe sacrément bon et un excellent album rock  qui égaiera vos soirées entre amis du headbang. Une totale réussite. 





vendredi 1 juillet 2022

San-Francisco sa plage, ses avenues et John Dwyer et Thee Oh Sees



2022 les artistes connaissent un nombre croissant et la production des fichiers musicaux est exponentielle. Ecologiquement ce n'est pas une très bonne nouvelle mais artistiquement il existe des émergeants. Et il semblerait que ceux-ci ont attrapé la productionite aigüe. 

C'estle cas de John Dwyer, grand guitariste de la scène de San-Fransisco pour qui tout a commencé avec son premier groupe OCS proposant un mélange de Freak folk, de rock psychédélique et de garage ultra rapide. Déjà le monsieur aligne sur ce projet 5 albums de 2003 à 2017. Mais John Dwyer étant un hyper actif de la multi instrumentation il va très vite dès 2006 oeuvrer à son grand projet de carrière " oh sees" qui se transformera en "Thee Oh Sees" en 2007 puis en 2020 deviendra "Osees" . Voilà ! Vous suivez jusque-là ? 



La production est pharaonique : 18 albums. Bref le monsieur sait réunir ses amis et travailler jusqu'à l'aboutissement de la chose. Le projet s'il était vissé à des rythmes rapides du néo-rock pyschédélique, du garage voit l'inclusion plus posée du rock progressif dans sa musique plus récemment. Nous sommes devant un homme hors-normes et un projet du même acabit. En live le groupe se révèle le clou du spectacle de tout festival apportant sur un plateau une folle énergie, des guitares beuglantes, des rythmiques sur vitaminées et des ambiances à tout rompre. 

Les albums studios de John Dwyer sont de véritables voyages intersidéraux, cérébraux, quasi-mystiques de part cette avalanche perpétuelle de chansons garage où tout peut basculer au dernier moment. Acheter un album de Thee Oh Sees serait presque un acte citoyen, politique où le démarquage face à la masse en est le principal slogan. Mélangeons, mélangez c'est ce qu'aura réussi John Dwyer sur tous ses albums amenant un mix entre nappes de reverb poussées à l'extrême, du rock psychédélique arquebouté, riffs et rythmiques endiablées du genre, chant haché et une culture du garage sans cesse renouvelée. 

Floating Coffin est un album de 2013 assez représentatif du style évolué de John Dawyer où son mix garage/rock psyché/ rock opère avec merveille.  Entre rythmiques rapides ou parfois très heavy, mélodies bien tordues, ambiances progressives nerveuses, nappes de reverb et écho bien dosés Dwyer dessine à nouveau son art.  Comme il sait le faire pour relever les compositions et donner ce claquant artistique dont il a le secret l'album devient vite un disque phare. L'artiste aligne ici de très bonnes chansons qui trouvent toute leur place sur cet album rock  compact. Floating Coffin se révèle ainsi être(même s'il n'en a pas besoin) une parfaite carte visite, best of d'un genre dont son géniteur sait l'étirer, le malaxer et le produire si bien. Une totale réussite. 









Mémoires de Concerts- Cèu de Pyrène – Ceux qui font chanter te saluent Le Livre de Franck Urban Maison des Légendes

  Quel est le point commun entre Iggy Pop, Ac/dc, Bill Wyman des Stones, Iron Maiden, James Brown, Johnny Clegg ou encore Frank Zappa? Même...