vendredi 1 juillet 2022

San-Francisco sa plage, ses avenues et John Dwyer et Thee Oh Sees



2022 les artistes connaissent un nombre croissant et la production des fichiers musicaux est exponentielle. Ecologiquement ce n'est pas une très bonne nouvelle mais artistiquement il existe des émergeants. Et il semblerait que ceux-ci ont attrapé la productionite aigüe. 

C'estle cas de John Dwyer, grand guitariste de la scène de San-Fransisco pour qui tout a commencé avec son premier groupe OCS proposant un mélange de Freak folk, de rock psychédélique et de garage ultra rapide. Déjà le monsieur aligne sur ce projet 5 albums de 2003 à 2017. Mais John Dwyer étant un hyper actif de la multi instrumentation il va très vite dès 2006 oeuvrer à son grand projet de carrière " oh sees" qui se transformera en "Thee Oh Sees" en 2007 puis en 2020 deviendra "Osees" . Voilà ! Vous suivez jusque-là ? 



La production est pharaonique : 18 albums. Bref le monsieur sait réunir ses amis et travailler jusqu'à l'aboutissement de la chose. Le projet s'il était vissé à des rythmes rapides du néo-rock pyschédélique, du garage voit l'inclusion plus posée du rock progressif dans sa musique plus récemment. Nous sommes devant un homme hors-normes et un projet du même acabit. En live le groupe se révèle le clou du spectacle de tout festival apportant sur un plateau une folle énergie, des guitares beuglantes, des rythmiques sur vitaminées et des ambiances à tout rompre. 

Les albums studios de John Dwyer sont de véritables voyages intersidéraux, cérébraux, quasi-mystiques de part cette avalanche perpétuelle de chansons garage où tout peut basculer au dernier moment. Acheter un album de Thee Oh Sees serait presque un acte citoyen, politique où le démarquage face à la masse en est le principal slogan. Mélangeons, mélangez c'est ce qu'aura réussi John Dwyer sur tous ses albums amenant un mix entre nappes de reverb poussées à l'extrême, du rock psychédélique arquebouté, riffs et rythmiques endiablées du genre, chant haché et une culture du garage sans cesse renouvelée. 

Floating Coffin est un album de 2013 assez représentatif du style évolué de John Dawyer où son mix garage/rock psyché/ rock opère avec merveille.  Entre rythmiques rapides ou parfois très heavy, mélodies bien tordues, ambiances progressives nerveuses, nappes de reverb et écho bien dosés Dwyer dessine à nouveau son art.  Comme il sait le faire pour relever les compositions et donner ce claquant artistique dont il a le secret l'album devient vite un disque phare. L'artiste aligne ici de très bonnes chansons qui trouvent toute leur place sur cet album rock  compact. Floating Coffin se révèle ainsi être(même s'il n'en a pas besoin) une parfaite carte visite, best of d'un genre dont son géniteur sait l'étirer, le malaxer et le produire si bien. Une totale réussite. 









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