vendredi 14 avril 2023

Dirty sound magnet au Pingouin Alternatif

 


S'il y a bien un lieu où il fallait être ce Jeudi soir c'était au Pingouin Alternatif à Arthez de Béarn tant le concert fut une claque monumentale dans le domaine d'un rock sacrément riffé, teinté d'un psychédélisme hauts en couleurs et des influences progressives très bien insérées   Mais hier soir ce n'est pas la France qui est à Arthez mais la Suisse. 

DIRTY SOUND MAGNET a bien voyagé avant Arthez de Béarn, plusieurs albums au compteur, des scènes et toujours une envie de conquérir du public qui se sent à leur contact. La soirée s'annonce sous les meilleurs auspices. Dès le début le power trio plante le décor et fait parler les Gibson(plus tard viendra la Télécaster), les rythmiques de basse concises(grand bravo à ce Monsieur de la 4 cordes) et une batterie marteau pilon, technique. Le groupe distille   4 ou 5 morceaux en mid-tempo qui mettent le public d'accord et en totale osmose. 



Les choses sérieuses commencent après. La prestation scénique est parfaite. Tout y est. Mouvement, jeu de scène, look, discours.  Et le répertoire monte en puissance. Du rock lourd, riffé, psychédélique, arrosé de blues, bien trempé.  On le sait ce soir sera la nuit de la comète. Le trio concentre dans sa musique toutes les années 70's et les grands groupes dont il s'influence. Classic rock, old hard-rock, psychédélisme, blues tout y passe comme si on effectuait un bon en arrière dans le temps mais avec cette ingéniosité de ne pas jouer la nostalgie mais une modernité très bien maîtrisée. Et sans oublier ce qui manque et fait défaut à beaucoup d'autres : le riff. 



Mélangeant les types de morceaux(tantôt breakés, à multiples structures et tantôt tubesques et très rock'n roll), le groupe joue à plein régime, une machine lancée qu'on ne peut arrêter.  Les soli sont de véritables upercut(autant à la guitare qu'à la basse), les montées/descentes n'arrêtent pas. La basse batterie nous a littéralement scotché sur tous les morceaux. Bravo à tous les musiciens pour l'utilisation de leurs effets à très bon escient.  Bref on ne passe pas un bon moment mais un excellent. On se regarde tous plus ou moins  bouche bée comme des ados dans nos jeunes années. 



Moment de reprise, le power-trio en jouera qu'une seule ou plutôt en interprètera une seule issue d'un vieux blues primaire du Mississipi écrit par Blind Willy Johnson en 1927 et, une fois repris par un très grand groupe avec beaucoup de Présence(rires) En tout cas DIRTY SOUND MAGNET s'en sort haut la main en proposant une version alliant sa modernité sonore avec ces accords diaboliques et qui aurait certainement plu à Mr Jack White. Le résultat est blufffant, exaltant, époustouflant. Suivront deux morceaux bien rock'n roll pour suer encore dans la fosse. Le groupe  envoie un dernier morceau progressif qui fait voyager un public acquis à sa cause  il faut le dire, dès le début du concert. Terminus.



Remerciements aux amis landais qui se déplacent toujours et qu'on ne blâmera pas de repartir vite à cause de la route. Un concert ici ne se finit jamais au dernier accord. La deuxième partie du concert se fait toujours au comptoir, sur le zinc. Un temps de causerie, de partage, d'échange culturel, de confrontations de styles et avec toujours un grand respect. A gauche on parle hard-rock, heavy du bon vieux temps d'Helloween, des 90's, à droite on déblatère cinéma. C'est comme cela que ca se passe au Pingouin. 






 



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